<strong>Mise à jour du 28 octobre - 01h19</strong> : Depuis mardi 6h00, nous bloquions tous les accès de <a href=la SOCAMIL, centrale d’achats d’E.Leclerc implantée près de Toulouse, un lieu stratégique de la politique d’achats régionale des magasins E.Leclerc. Suite aux engagements publics de la SOCAMIL, nos activistes ont quitté les lieux après 20h d'action" class="openspace_image openspace_image_medium" />

Agriculture

ACTION #LeclercObscur – épisode 3 : déterminés contre les pesticides !

Mise à jour du 28 octobre - 01h19 : Depuis mardi 6h00, nous bloquions tous les accès de la SOCAMIL, centrale d’achats d’E.Leclerc implantée près de Toulouse, un lieu stratégique de la politique d’achats régionale des magasins E.Leclerc. Suite aux engagements publics de la SOCAMIL, nos activistes ont quitté les lieux après 20h d'action

(c) Greenpeace / Pierre Baëlen

Edit 01h19 mercredi 28 octobre : Tout au long de la journée et jusque tard le soir, des rendez-vous et négociations ont eu lieu avec des représentants de la SOCAMIL.

Jusqu’à aujourd’hui, les discussions avec E.Leclerc avaient mis du temps à se mettre en place et n’avaient mené à aucun engagement. Mais suite à notre action à la SOCAMIL (lieu stratégique de la politique d’achat régionale des magasins E.Leclerc) et à la mobilisation d’une quarantaine d’activistes, le dialogue a enfin pu aboutir à un premier pas de la centrale regionale. C’est donc après 20 heures de blocage de la centrale d’achat que nous avons pu être entendus !

Ainsi, nous sommes parvenus à obtenir un engagement public de la SOCAMIL, consistant à mettre sur pieds une commission chargée, dès les prochains jours, de travailler à l’élaboration d’un plan d’actions visant à diminuer fortement l’usage des pesticides dans l’agriculture.

Nous sommes bien conscients que ce n’est qu’une étape et nous veillerons avec une très grande attention à ce que la commission revienne avec une proposition pour avoir des changements de pratiques dans les champs dès 2016.

Tant que nous n’aurons pas d’engagements concrets visant à réduire l’usage des pesticides dans l’agriculture, notre campagne visant E.Leclerc ainsi que l’ensemble de la grande distribution continuera.

Vous êtes plus de 68 000 à nous soutenir. Merci à tous !

© Greenpeace / Pierre Baëlen

Pourquoi E.Leclerc ?

En tant que numéro 1 de la grande distribution en France, E.Leclerc doit assumer les responsabilités qui lui incombent.

Une catégorie d’acteurs est au cœur du système agricole et alimentaire français, encourageant par ses exigences des pratiques agricoles aux conséquences graves sur l’environnement et la santé : le secteur de la grande distribution. Les deux tiers des achats alimentaires en France se font en grandes surfaces et près de 70% des fruits et légumes frais sont écoulés par ce canal de vente.

La grande distribution, et Leclerc en particulier, exige des produits agricoles, notamment des fruits & légumes parfaits, produits en grands volumes, au prix le plus bas possible, toute l’année. Cette politique d’achat de la grande distribution pousse les agriculteurs à cultiver sur leurs exploitations quelques produits très standardisés et disponibles en très grande quantité. Dans ces conditions, ces derniers n’ont actuellement pas d’autres choix que d’utiliser des pesticides, qui constituent leur assurance récolte. Même si ce choix menace leur santé, pollue leur territoire – et donc leur outil de travail – et conduit les consommateurs à en retrouver des traces dans leurs assiettes.

Or, en tant que leader de la grande distribution, la marque E.Leclerc joue un rôle de prescripteur et peut entraîner tout un secteur dans son sillage, comme cela a été le cas lorsqu’il a initié la course aux prix bas.

© Greenpeace / Jean Nicholas Guillo

E.Leclerc a initié de temps à autre des actions et projets en faveur de l’environnement comme l’opération « Nettoyons la nature », le retrait des sacs de caisse ou encore plus récemment l’engagement « zérophyto », en Bretagne, visant à ne plus commercialiser de pesticides dans son rayon jardinage. Mais aucune de ces actions ne s’attaque au cœur du problème, à savoir, les impacts environnementaux et sanitaires des produits vendus par E.Leclerc, en particulier les impacts des pesticides utilisés pour produire l’alimentation commercialisée dans les magasins E.Leclerc.

En effet, en France 90% des pesticides sont utilisés en agriculture, et moins de 5% par les jardiniers amateurs. L’opération zérophyto bretonne devrait donc porter sur la partie immergée de l’iceberg qu’est l’agriculture et non se contenter de ce qui est au-dessus de la surface !

Produire sans pesticides, c’est possible !

En l’état actuel des politiques agricoles, produire sans pesticides coûtera sans doute un peu plus cher, mais cette différence peut être minime si la suppression des pesticides entre totalement dans nos habitudes de production. Cela implique qu’il faut soutenir les agriculteurs qui produisent sans pesticides, financer la recherche sur des pratiques agroécologiques et mobiliser des politiques publiques en faveur de l’agriculture écologique.

De plus, il ne faut pas se fier aux prix de vente affichés sur les fruits et légumes conventionnels car ils n’intègrent pas tous les coûts. Loin de là ! En effet, c’est via nos impôts que nous payons indirectement la différence entre une pomme conventionnelle et une pomme produite sans pesticide, lorsque l’Etat est obligé de dépenser des millions d’euros pour traiter les eaux polluées par les pesticides ou gérer les problèmes de santé induits par ces produits. Il s’agit de coûts cachés dont il faut tenir compte, et se passer à tout prix !
Nous défendons une agriculture écologique, respectueuse de l’environnement et des êtres humains, qui nous fournira une alimentation saine pour aujourd’hui et les générations à venir.

Vous pouvez nous rejoindre et soutenir nos actions en écrivant au PDG des magasins E.Leclerc, Michel-Edouard Leclerc.